Expédition AKOR 2024 : chronique d'une traversée du Grand Nord

Expériences
17.6.2025
De l’Alaska à l’île de Baffin, une ligne de vie dessinée à travers l’immensité du Nord canadien. Pendant près de six mois, l’expédition AKOR 2024 a tracé son sillage à la force des jambes, des bras, et du vent. Une épopée moderne, entre montagnes enneigées, forêts en feu, rivières glaciales, et enfin... l’océan Arctique. Cette aventure humaine inédite, Garcia Yachts a eu la fierté de lui apporter son soutien, en tant que partenaire officiel de cette odyssée engagée.

Une vision plus grande que la carte

« Ce projet cesse d’être une simple folie et devient réalité. »

Dès les premiers mots de leur première newsletter, l’équipe AKOR plante le décor : cette expédition, c’est plus qu’un itinéraire, c’est une conviction partagée. Que l’exploration, la vraie, est encore possible. Qu’elle mérite d’être vécue avec engagement, vulnérabilité, et courage.

Le départ est donné à la frontière de l’Alaska. Catherine et Nicolas, piliers de l’équipe, s’élancent sur leurs vélos pour parcourir les 900 premiers kilomètres sur l’Alaska Highway. Ce n’est encore que le début, mais déjà l’intensité est là. Le rythme est soutenu : « 125 km par jour [...] pour prendre de l’avance pendant qu’ils roulent encore sur l’asphalte. » Les corps s’échauffent, les genoux grincent, le froid mord, mais l’horizon appelle.

À travers la forêt, les rapides et le feu

La suite, c’est la rivière Flat, puis la Nahanni, puis la Liard. C’est une navigation en canot qui alterne entre contemplation et survie. Les newsletters racontent une nature brute, parfois hostile, mais jamais indifférente. L’une d’elles résume :

« Le jour, il fait entre 10 et 20, tandis que le soir la température baisse jusqu’à 0. [...] Le matin, il faut remettre l’équipement mouillé – qui n’a non seulement pas séché la nuit, mais a gelé. »

Les obstacles sont constants : portages de plusieurs kilomètres dans la neige, rapides infranchissables, chavirages sur des pierres invisibles – les fameuses « pleureuses »sur lesquelles l’eau dissimule les pièges. Mais les pages de ces récits sont remplies d’humour, de philosophie, et d’une foi indestructible en la beauté du monde.

Ils affrontent aussi les grands feux de forêt du Nord canadien, l’épuisement, les douleurs persistantes, le vent qui gifle les visages et les épaules. Chaque segment est un pas de plus vers l’essentiel. À Hay River, à mi-parcours, la pause technique pour réparer un canot endommagé révèle l’envers du rêve : la logistique, les imprévus, les compromis. Mais aussi l’accueil, les retrouvailles, les sourires qui ressoudent l’équipe.

Quand l’exploration devient maritime

Pendant que le cœur de l’expédition progressait en canot, un autre chapitre s’écrivait parallèlement en mer. Le voilier Anorak, un Garcia Exploration 45, quittait Québec à la fin du mois d’août avec pour objectif de rejoindre l’équipe terrestre à Baker Lake.

Ce périple maritime à travers les eaux nordiques du Canada représente à lui seul près de 10 000 kilomètres parcourus au total.

Trois équipages se sont relayés pour assurer cette aventure nautique hors normes : le premier a convoyé le voilier jusqu’à Baker Lake, le deuxième a pris le relais pour la traversée de la Baie d’Hudson avec l’équipe AKOR, et le troisième a ramené le bateau à Québec. Une organisation complexe, nécessitant une bonne connaissance de la navigation en zone arctique et une logistique minutieuse.

C’est à Baker Lake que les deux expéditions – terrestre et marine – se sont enfin retrouvées. Là, l’équipe AKOR embarquait à bord d’Anorak pour une traversée de deux semaines jusqu’à Pangnirtung, sur l’île de Baffin. Conditions extrêmes, vents puissants, glaces résiduelles... mais aussi une impression unique de s’enfoncer au cœur du Grand Nord. Ce voilier n’était pas seulement un moyen de transport, il devenait un véritable refuge flottant, une base solide et protectrice, parfaitement adaptée à ce programme engagé.

Dans cette vidéo, les membres de l’expédition expriment à quel point le voilier a été un atout décisif : stabilité, robustesse, confort en mer, et surtout, la capacité de s’adapter à l’imprévu. Un espace de repli et d’élan. Une base avancée pour aller plus loin, en confiance.

Un partenariat engagé

Garcia Yachts est fier d’avoir soutenu l’expédition AKOR 2024 en tant que partenaire officiel. Ce partenariat s’est traduit par un appui financier mais aussi par une volonté de mettre en lumière une aventure humaine et environnementale exceptionnelle. Tout au long du parcours, nous avons relayé les moments clés sur nos réseaux sociaux et suivi avec admiration chaque nouvelle avancée.

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Un mot également pour remercier la famille Bergeron, propriétaire du voilier Anorak, qui a convoyé le bateau depuis Québec jusqu’à Baker Lake. Ce soutien logistique a été déterminant pour permettre la jonction entre les deux volets de l’expédition – terrestre et maritime. Une contribution essentielle, portée par une passion commune pour l’exploration.

Une aventure au service de la science

L’expédition AKOR 2024 ne s’est pas limitée à une performance sportive ou à une quête personnelle. Elle a aussi nourri une ambition scientifique forte. À chaque étape, les membres de l’équipe ont contribué à la recherche en documentant l’évolution des paysages nordiques, en mesurant des paramètres environnementaux et en récoltant des données pour différents projets de recherche en écologie, géomorphologie et climatologie.

Ils ont notamment collaboré avec le Centre d’études nordiques (CEN), la Chaire Littoral et le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG), en fournissant des observations sur le terrain dans des zones difficilement accessibles. Une manière concrète de rendre visible l’invisible : la transformation rapide des territoires du Nord sous l’effet du réchauffement climatique.

Leur traversée a permis d'enrichir la compréhension de la dynamique des pergélisols, des feux de forêt boréale, et de la qualité de l’eau dans des bassins versants isolés. C’est cette dimension intégrée – humaine, physique, environnementale – qui donne à l’expédition AKOR sa véritable ampleur.

Ce que l’expédition AKOR nous rappelle

Loin des clichés de l’aventure romantisée, AKOR nous ramène à une vérité essentielle : l’exploration, c’est oser se confronter à l’inconnu, sans jamais perdre la joie du partage. C’est choisir de « battre le vent, ce maudit vent » comme disait Guillaume, plutôt que de rebrousser chemin.

Et c’est aussi choisir les bons outils pour cela. Un Garcia Exploration, c’est plus qu’un voilier. C’est une zone de confort étendue, un poste avancé pour explorer le monde !

Expédition AKOR 2024 : une page d’histoire écrite au fil de l’eau, du vent... et de la volonté.

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