Naviguer au Spitzberg / Svalbard

C’est quoi le Svalbard ?

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L’archipel du Svalbard, dont le Spitzberg est l’île principale, est situé entre le 74ᵉ et le 81ᵉ parallèle nord, soit à environ 1000 kilomètres du Pôle Nord. On y trouve un environnement extrêmement sauvage et délicat. Le mélange de montagnes, de glaciers et de fjords rend les paysages uniques en leur genre.

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En plus, de mai à août, pas l’ombre d’une nuit dans cette région. Le soleil de minuit rend les navigations et les autres activités faciles à planifier à toutes heures du jour !

La faune y est particulièrement riche. On y observe assez facilement des baleines, des phoques et des morses, ainsi que des rennes et des renards arctiques. L’archipel est aussi un sanctuaire pour des milliers d’oiseaux migrateurs, qui viennent nicher sur ses falaises abruptes ou ces îles isolées. Mais la figure emblématique du Svalbard reste l’ours polaire.

Majestueux et impressionnant, il incarne à lui seul la puissance et la vulnérabilité de l’Arctique. Il faut se souvenir qu’ici, c’est lui le roi des lieux. Il est donc impératif de tout mettre en œuvre pour ne pas perturber sa tranquillité ni se mettre en danger.

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Le climat du Spitzberg est adouci par la remontée du Gulf Stream, qui atteint l’entrée de l’Isfjord, près de Longyearbyen. Grâce à cela, une partie de la côte Ouest reste relativement libre de glace une bonne partie de l’année. Toutefois, les conditions peuvent varier considérablement d’une saison à l’autre.  

La meilleure période pour naviguer s’étend généralement de juin à août. N’oubliez pas que même si c’est l’été, un bon chauffage et un bateau isolé sont essentiels.

Le Svalbard appartient à la Norvège, mais bénéficie d’un statut particulier. Il est administré par le Gouverneur du Svalbard (Sysselmester), basé à Longyearbyen. Bien que l’archipel soit norvégien, il ne fait pas partie de l’espace Schengen, ce qui implique des démarches auprès des autorités lors de la sortie (ou l’entrée) de Norvège en bateau.

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La seule « véritable » ville de l’archipel est Longyearbyen, où se trouvent la majorité des services : port, aéroport, hébergements et commerces. Une ville peu agréable, mais très pratique pour la logistique.

En plus de Longyearbyen, voici les autres endroits « habités » de l’archipel :

Barentsburg est une ville minière russe où vivent environ 400 personnes à l’année. Un arrêt étonnant avec un détour obligatoire au bar de la ville où ils brassent leurs propres bières ! Attention, port peu protégé en cas de forts vents.

Pyramiden est une ancienne cité minière soviétique abandonnée dans les années 1990. Il est possible de s’y amarrer et de la visiter. Avec ses bâtiments figés dans le passé, ses statues de Lénine et son silence polaire, c’est une expérience réellement hors du temps. Petit quai récent bien protégé.  

Ny-Ålesund, quant à elle, est un village scientifique habité par des équipes de chercheurs venues du monde entier. Il est possible d’y accoster, mais les places au quai sont limitées, et les frais d’escale et de visite sont relativement élevés. Ce petit village est entouré de montagnes splendides, et offre une vue exceptionnelle sur la "couronne" de King Bay, au fond du fjord. Plein de fuel possible sur place.

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Services à Longyearbyen

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Aéroport (LYR) : à quelques minutes du port, vols réguliers en été (Norwegian, SAS).

Supermarché : bon approvisionnement, mais il est conseillé de passer commande pour le frais (avitaillement de voilier) au moins 14 jours à l’avance pour éviter des ruptures. Il est possible de vous faire « virer de bord » à la caisse si vous achetez trop… Il existe aussi une épicerie Thai dans la rue principale (oui, oui c’est vrai!)

Alcool : la vente est limitée ; des restrictions existent notamment pour des étrangers arrivant par bateau, souvent liées à la preuve de vols vers LYR.

Infrastructures : hôtels, restaurants, musées, activités touristiques variées. Randonnées possibles à partir du fond de la vallée (carabine obligatoire).

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Formalités

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- Cette région étant hors de l’espace Schengen, il est essentiel de faire une sortie de territoire en quittant la Norvège auprès de la police locale.

- Il est obligatoire d’obtenir un permis auprès des autorités avant d’y entreprendre un voyage. Les formalités se font en ligne auprès des autorités locales de Longyearbyen. Voir le site : https://www.sysselmesteren.no/  ce permis doit être demandé plus de 8 semaines à l’avance (le plus tôt, le mieux).

- Pour descendre à terre au Svalbard, vous êtes dans l’obligation d’avoir une carabine d’un gros calibre pour la protection contre les ours polaires. Vous ne pourrez louer une arme à Longyearbyen que si vous avez obtenu un permis préalablement (à faire plus de 8 semaines à l’avance).
Cette mesure n’est pas à prendre à la légère. Les débarquements doivent être réalisés dans les règles de l’art pour éviter une mauvaise rencontre à terre. Vous ne voulez pas être attaqué par un ours, et pas plus faire de mal à celui-ci.

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Environnement

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Ce territoire est sauvage et son environnement est très fragile. Tout voyageur se doit de garder en tête qu’il a le privilège d’être un visiteur de ces lieux uniques. Respecter la nature et les animaux qui y vivent est essentiel pour garder ce lieu intact. Votre bateau doit être prêt à stocker toutes les poubelles à bord pour la durée de votre voyage y compris les déchets organiques.*

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Soyez prévoyant et préparer votre bateau ! Peu de matériel de bateau se trouve là-bas et peu de main-d’œuvre spécialisé. Prévoyez donc l’équipement et ayez les connaissances nécessaire à toutes éventualités.

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Search and Rescue

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Même si les Norvégiens du Svalbard sont très efficaces et bien équipés, vous ne devez pas compter sur une aide extérieure durant votre séjour. Soyez prêt à affronter toutes les éventualités sans aide extérieure. Votre pharmacie doit être complète et pertinente.  

Ne prenez pas de risque inutile; rappelez-vous que vous êtes loin de tout. Les équipes de secours ne sont pas là pour risquer leurs vies pour une mauvaise prise de décision d’un voyageur mal informé.  

L’hôpital de Longyearbyen offre un service minimum et la plupart des gens sont transférés vers Tromsø en cas de complications. Même prendre une prise de sang sur place n’est pas simple (j’ai testé!)

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Itinéraire

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Le Svalbard est magnifique sur toutes ses coutures. Pour moi, chaque fjord vaut le détour. Il n’y a donc pas de mauvais choix.

À garder en tête

Les cartes sont limitées pour le nord du Svalbard (près du 80ᵉ) ; vérifiez vos cartes avant le départ.

Est du Svalbard : moins bien cartographié, cette région est dangereuse pour les glaces qui restent souvent jusqu’au mois d’août, et pour la large population d’ours qui multiplie les possibilités d’une rencontre à terre.

Plusieurs lieux sont protégés sur le territoire. Certaines réserves d’oiseaux ne doivent pas être approchées à moins de 300/500 m, d’autres lieux historiques ou particulièrement fragiles sont carrément interdits. Une bonne étude de la carte est essentielle avant tout déplacement. N’oubliez pas, vous êtes des invités dans ces lieux. De lourdes amendes peuvent s’appliquer pour non-respect du règlement.

Les zones devant les fronts de glacier sont, pour la majorité, non cartographiées. Attention, les fonds peuvent remonter rapidement à cause d’une moraine souterraine !

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Pour finir

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Si vous allez au Spitzberg, profitez de chaque instant en ces lieux magiques. Vous êtes privilégié·e d’y aller, alors savourez cette chance.

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Pour voir plus de photos du Svalbard : Galerie

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Et si la préparation de ce voyage vous fait peur (ce qui devrait quand même un peu) ou si vous désirez y aller avec des connaisseurs au départ, visitez notre site internet. Nous offrons des voyages dans les régions polaires depuis plus de 12 ans !

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Écrit par Emmanuelle Dumas, seconde à bord du voilier LifeSong, Garcia 68

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Exploratrice dans l’âme et guide de profession, Emmanuelle Dumas conjugue voyage, observation du terrain et dessin. Son parcours l’a menée des sentiers italiens aux régions isolées de la péninsule Antarctique, où elle a transformé ses croquis en aquarelles pour soutenir une expédition. Depuis, elle poursuit son travail artistique avec la même exigence : saisir l’instant, révéler la beauté des paysages et cultiver une créativité nourrie par l’aventure. Ses œuvres témoignent d’un regard précis, sensible et profondément attaché au monde qu’elle traverse.